Revue n°62 Décembre 2023

Pour se procurer la revue, un N° de téléphone : 0298572273 (Yvonne Nicolas),

 une adresse mail : foenizella.29@gmail.com

Ou mieux,  directement par chèque auprès du trésorier (Paul Quéméré 41 chemin de Mesyouen-29170 Fouesnant).

L’association Foën Izella vous propose de parcourir le sommaire de cette nouvelle revue.

-Petite histoire administrative de saint-Evarzec par Claude Fagnen

-Pour servir l’histoire du Perguet de Pierre Lescot

-Les moulins de Kergoat de Pierre Lescot

-Le manoir du Stang de Raphaële Potier

-Un 8 mai pas comme les autres d Christine Ditiere

-Chapelle et relique disparues d’Yvonne Nicolas

-Conférence sur l’onomastique par Claude Fagnen

-En feuilletant les registres paroissiaux de Pierre Lescot

-Le four de Kergador d’yvonne Nicolas

Conférence de Claude Fagnen du 24 Juin 2023

Conférence « Quelle méthode pour la recherche historique »

         Après avoir étudié le contenu des Archives, afin de déterminer ce qu’il est possible d’en tirer comme informations historiques, lors d’une première causerie, samedi 24 septembre dernier, puis, lors d’une deuxième séance, le 22 octobre 2022, comment accéder aux informations des Archives départementales,  M. Claude Fagnen, Vice-président de Foen Izella et ancien directeur des Archives départementales du Finistère, vous propose d’expliquer quelle méthode utiliser pour effectuer des recherches historiques dans les archives ou ailleurs. Quels moyens mettre en œuvre et comment interpréter les documents pour en tirer le maximum de renseignements, autant de problèmes que l’on tentera de résoudre.

         Le conférencier, qui a acquis ses connaissances à la Sorbonne, à l’École des Chartes et à l’École Pratique des Hautes Études (IVème section, sciences historiques et philologiques) souhaite partager son expérience de trente années à la direction des Archives du Finistère et de cinquante ans de recherches personnelles dans des domaines variés, essentiellement le Moyen Age, avec toute personne intéressée.

         Cette troisième conférence a eu lieu le samedi 24 juin dernier, Salle du Conseil municipal, à la Mairie de Fouesnant.

Conférence de Claude Fagnen du 29 février 2020

Méthodologie de recherche sur l’histoire d’un artisan ou d’un petit commerçant à travers les siècles

Une vingtaine de passionnés d’histoire ont écouté attentivement, samedi 29 février dans l’après-midi, dans une salle du restaurant scolaire de Fouesnant, un exposé de M. Claude Fagnen qui expliquait comment étudier l’histoire d’un artisan ou d’un petit commerçant à travers les siècles. En effet, le sujet était fort  vaste puisque l’artisanat s’est structuré et organisé en corporations, guildes et autres jurandes dès le XIIème siècle et que, après quelques modifications dues aux vicissitudes de l’Histoire, de nombreuses entreprises artisanales prospèrent encore de nos jours. 

         Après avoir analysé comment identifier et localiser les artisans et commerçants à l’aide des rôles d’imposition (essentiellement la capitation sous l’Ancien régime et les patentes – instituées en 1791 et remplacées depuis 1975 par la taxe professionnelle) ou en interrogeant le Registre du commerce et des sociétés (apparu en France en 1919), il convient d’en rechercher l’importance relative, toujours en utilisant les documents fiscaux (conservés dans les séries 3 C et 2 P des Archives départementales). Les règlements des corporations de l’Ancien régime, ceux des métiers du XIXème siècle fournissent des renseignements sur les méthodes de travail, tandis que les enluminures des manuscrits du Moyen Age, les planches des encyclopédies puis les catalogues d’outillage nous donnent des représentations des outils employés par les différents métiers. Les locaux sont décrits dans les actes notariés de transmission d’entreprise et, à partir des années 1880, par des photos et des cartes postales.

Les corporations ont été supprimées par le décret du 2 mars 1791, mais l’apprentissage a continué de se pratiquer, même après la Révolution. Les archives des Tribunaux de commerce, créés en août 1790 (mais le Code de commerce n’a été promulgué que le 14 septembre 1807) sont également une mine d’informations. 

Conférence de Claude Fagnen

Histoire d’un artisan et/ou petit commerçant

          Au cours de l’année 2020, l’Association Foën Izella (Histoire et patrimoine du Pays fouesnantais) poursuivra son cycle de conférences, séances de formation aux techniques de la recherche historique, initiée il y a maintenant trois ans.

Samedi 29 février prochain, de 14 h 30 à 17 h, dans la salle du Restaurant scolaire de Fouesnant (salle Beg-Meil), M. Claude Fagnen  abordera la suite de l’étude des diverses professions, à travers les siècles. Cette fois, se sera le tour des artisans et petits commerçants. Vous avez peut-être eu un ancêtre qui a exercé un métier de l’artisanat ou géré un petit commerce ? Ou bien, vous vous intéressez à une personne qui était dans ce cas ? Au cours de cette séance, il vous sera indiqué comment le retrouver, quels documents utiliser pour connaître l’importance de son activité, le lieu où il a exercé et bien d’autres informations. Entrée libre et gratuite. Inscription souhaitée auprès de M. Fagnen. Adresse électronique : claude.fagnen@neuf.fr

Prochainement : 2 Conférences

samedi 28 mars : salle Beg Meil du restaurant scolaire, à Fouesnant

       « histoire des professions libérales »

samedi 25 avril : salle Mousterlin du restaurant scolaire, à Fouesnant

       « histoire de l’administration et des fonctionnaires »

Conférence de Claude Fagnen du 7 déc : Histoire d’une exploitation agricole depuis la révolution

Quelques auditeurs passionnés d’histoire ont une nouvelle fois écouté attentivement, samedi 7 décembre dans l’après-midi, dans une salle du restaurant scolaire de Fouesnant, un exposé de M. Claude Fagnen qui expliquait, dans le cadre des séances de formation organisées par l’association Foen Izella,  comment étudier l’histoire d’une exploitation agricole, depuis la Révolution jusqu’à nos jours. En effet, en raison de l’ampleur du sujet, il avait semblé judicieux de le scinder en deux et  après la période de l’Ancien Régime, c’était au tour de la période moderne d’être étudiée en détails.

         La Révolution a vu la vente comme biens nationaux des immenses propriétés foncières d’autrefois, notamment les domaines ecclésiastiques. Désormais, un grand nombre de petites ou moyennes exploitations sont gérées par des paysans libérés des corvées et des droits féodaux comme les banalités. Les coopératives apparaissent vers 1880 et les GAEC en 1965. L’introduction du système métrique (7 avril 1795) remplace les arpents ou les journaux de terre par les ares et les hectares. Au cours du XIXème siècle, le machinisme fait son apparition (1ère moissonneuse en 1824, 1er tracteur en 1881). De nouvelles cultures sont encouragées, comme celle de la pomme de terre, qui bouleverse l’alimentation des Bretons. Les statistiques apparaissent, qui permettent de mieux connaître les productions, les  rendements et les ventes des surplus. L’agriculture s’améliore dans tous les domaines, grâce à une meilleure formation des agriculteurs (création de nombreuses écoles d’agriculture comme à Grignon en 1827 ou à Bordeaux en 1837 ; Bréhoulou ne s’ouvrira que plus tard, en 1923).
L(élevage est favorisé par l’apparition d’un métier nouveau : celui de vétérinaire (1ère école au monde ouverte à Lyon en 1761, puis Alfort en 1765, Toulouse en 1825). La Bretagne devient la première région agricole française au cours du Xxème siècle.

Conférence de Claude Fagnen du 9 Nov Exploitation agricole, sous l’Ancien Régime

Une nouvelle fois quelques passionnés d’histoire ont écouté attentivement, samedi 9 novembre dans l’après-midi, dans une salle du restaurant scolaire de Fouesnant, un exposé de M. Claude Fagnen qui expliquait comment étudier l’histoire d’une exploitation agricole, sous l’Ancien Régime. En effet, le sujet étant tellement vaste qu’il a semblé judicieux de le scinder en deux et  la période post-révolutionnaire sera étudiée lors d’une séance ultérieure.

Après avoir analysé le statut de l’exploitation (exploitation directe, ferme ou métairie), il convient d’en rechercher la superficie et la nature des terres, ainsi que leur qualité. On parlait autrefois de terres chaudes ou froides, en raison de l’absence de connaissances en agronomie ou en chimie des sols. Puis on se penche sur les bâtiments, l’outillage, les animaux (domestiques et d’élevage), avant d’examiner  la main d’œuvre (nombre, compétences et statut). Vient ensuite l’étude des pratiques agricoles (assolements, fumure, etc. à une époque où les engrais chimiques étaient inconnus) et des productions, variables suivant les régions, ainsi que les rendements. On vivait autrefois en autarcie, mais les surplus pouvaient être commercialisés. Enfin, on doit se pencher sur les modes de transmission de l’exploitation, les coutumes locales pouvant s’avérer parfois surprenantes et l’étude complète sera parachevée par l’estimation du niveau de vie, donc du mode de vie quotidienne, qui seront comparés avec d’autres exploitations, afin de pouvoir la situer dans son contexte.

 

Compte-rendu de la conférence sur la méthodologie de recherche : Histoire d’un château

Une nouvelle fois des passionnés d’histoire ont écouté attentivement, samedi 27 avril dans l’après-midi, à Fouesnant, un exposé de M. Claude Fagnen qui expliquait comment étudier l’histoire d’un château. Après avoir analysé géographiquement le site, pour comprendre les raisons de l’implantation par un seigneur d’une place-forte, il convient d’étudier son architecture, qui apporte de nombreux renseignements sur le système défensif, ainsi que sur le logis du seigneur propriétaire. On peut trouver la liste des propriétaires successifs en examinant les dossiers de preuves de noblesse fournis par les nobles au moment des « réformations de la noblesse », conservés dans les archives de la Chambre des comptes de Bretagne, aux Archives départementales de Loire-atlantique.  De nombreux châteaux forts ont été démantelés, sur ordre du roi Louis XIII (édit d’Alès, 2 juin 1629) puis remplacés par des résidences plus agréables à habiter. La Révolution française amena de profondes modifications : abolition des privilèges de la noblesse, dans la nuit du 4 août 1789, puis suppression de la noblesse (en tant qu’ordre dans la société) par la loi du 23 juin 1790 et, enfin, séquestre des biens nationaux de seconde origine, c’est-à-dire ceux appartenant aux nobles émigrés, par la loi du 8 nivôse de l’an II (28 décembre 1793). Au XIXème siècle, les châteaux ne sont plus que de magnifiques et vastes demeures, appartenant à de riches propriétaires, anciens nobles ou bourgeois enrichis, capitaines d’industries ou membres fortunés de professions libérales.

27 avril 2019, Conférence : Histoire d’un château, d’un manoir

L’association Foën Izella vous convie à venir vous enrichir des connaissances de Claude Fagnen le 27 avril, à 14h30, salle Beg-Meil du restaurant scolaire de Fouesnant. Cette nouvelle séance portera sur la méthodologie de recherche : quels documents, ou les trouver…Entrée libre et gratuite. Merci de vous inscrire auprès de Claude Fagnen au 06 86 10 53 24 ou claude.fagnen@neuf.fr

Compte rendu de la conférence sur la méthodologie de recherche : Histoire d’un édifice religieux

Un auditoire attentif a écouté, samedi 16 mars , M. Claude Fagnen, ancien directeur des Archives départementales du Finistère, qui expliquait la méthode à suivre si l’on veut étudier un édifice religieux.

Pour commencer, il convient de distinguer s’il s’agit d’un simple oratoire, d’une chapelle, d’une église paroissiale, d’une cathédrale, d’une collégiale, d’une église abbatiale ou prieurale, ou d’une basilique ou encore d’une chapelle castrale. Une fois les signes distinctifs clairement identifiés, il est nécessaire d’examiner la localisation de l’édifice, ainsi que son orientation. Puis, arrive l’analyse de la construction elle-même ; pour ce faire, un minimum de connaissances en histoire de l’architecture est requis. Quelques ouvrages simples et précis ont été présentés. On en arrive ensuite à l’étude du mobilier (croix et crucifix, mais aussi retable, autel, chaire, confessionnaux et toutes les statues qui ornent la moindre église ou chapelle). Pour obtenir des informations sur tous ces éléments de structure ou de décoration, on peut consulter aux Archives départementales les registres de délibérations des paroisses et leurs comptes de fabrique. La séance s’est terminée par de nombreuses questions posées par les auditeurs auxquelles l’orateur s’est efforcé de répondre.

Claude Fagnen