Quelques auditeurs passionnés d’histoire ont une nouvelle fois écouté attentivement, samedi 7 décembre dans l’après-midi, dans une salle du restaurant scolaire de Fouesnant, un exposé de M. Claude Fagnen qui expliquait, dans le cadre des séances de formation organisées par l’association Foen Izella, comment étudier l’histoire d’une exploitation agricole, depuis la Révolution jusqu’à nos jours. En effet, en raison de l’ampleur du sujet, il avait semblé judicieux de le scinder en deux et après la période de l’Ancien Régime, c’était au tour de la période moderne d’être étudiée en détails.
La Révolution a vu la vente comme biens nationaux des immenses propriétés foncières d’autrefois, notamment les domaines ecclésiastiques. Désormais, un grand nombre de petites ou moyennes exploitations sont gérées par des paysans libérés des corvées et des droits féodaux comme les banalités. Les coopératives apparaissent vers 1880 et les GAEC en 1965. L’introduction du système métrique (7 avril 1795) remplace les arpents ou les journaux de terre par les ares et les hectares. Au cours du XIXème siècle, le machinisme fait son apparition (1ère moissonneuse en 1824, 1er tracteur en 1881). De nouvelles cultures sont encouragées, comme celle de la pomme de terre, qui bouleverse l’alimentation des Bretons. Les statistiques apparaissent, qui permettent de mieux connaître les productions, les rendements et les ventes des surplus. L’agriculture s’améliore dans tous les domaines, grâce à une meilleure formation des agriculteurs (création de nombreuses écoles d’agriculture comme à Grignon en 1827 ou à Bordeaux en 1837 ; Bréhoulou ne s’ouvrira que plus tard, en 1923).
L(élevage est favorisé par l’apparition d’un métier nouveau : celui de vétérinaire (1ère école au monde ouverte à Lyon en 1761, puis Alfort en 1765, Toulouse en 1825). La Bretagne devient la première région agricole française au cours du Xxème siècle.