Troisième séance de l’année en ce Samedi 8 septembre.
Une petite vingtaine d’auditeurs attentifs ont suivi les explications de Claude Fagnen sur la méthode à suivre pour étudier l’histoire d’une commune. Après avoir évoqué l’origine des paroisses (dont les noms en Plou, en Guic, en Lann, en Loc ou encore en Ker nous donnent quelques indications sur la date de leur fondation), ce fut l’organisation et le fonctionnement de ces paroisses qui a été étudié. Les délibérations des hommes formant le « général » de paroisse ont été consignées dans des registres dont quelques-uns subsistent. Certaines agglomérations plus importantes étaient organisées en « communautés de ville », comme à Quimper, à Concarneau ou à Morlaix. L’Assemblée nationale Constituante allait modifier les choses : le 11 novembre 1789, elle décida que, désormais, chaque paroisse, chaque bourg et chaque ville serait doté d’une municipalité. Un mois plus tard, la loi du 14 décembre 1789 créa les communes, toutes libres de leur administration et égales dans leurs statuts juridiques et toutes gérées par un corps municipal élu par les citoyens avec, à sa tête, un maire assisté d’un ou plusieurs adjoints (en fonction de l’importance de la population).
Le consul Bonaparte, en promulguant la « Constitution de l’an VIII » (le 22 frimaire de l’an VIII = le 13 décembre 1799) entama un long processus de mise en tutelle des municipalités. Ce fut fait avec l’instauration des préfets, puis la loi du 18 juillet 1837 et enfin la loi du 5 avril 1884, dont l’application dura près d’un siècle (98 ans). En effet, les « lois de décentralisation », dites « lois Defferre », des 2 et 5 mai 1982 mirent fin au système qui nécessitait l’approbation préfectorale pour qu’une délibération (et une décision) municipale soit applicable.
A la suite de cette étude du cadre législatif, on évoqua les divers aspects de la vie municipale à travers les siècles, les chapitres de l’histoire locale à aborder, comme les bâtiments municipaux, les élections successives mais aussi la création et le développement des associations sportives, culturelles, sociales ou autres.
Visiblement satisfaits, les participants souhaitent pouvoir assister, à l’avenir, à de nouvelles séances de formation historique sur les thèmes les plus variés.